Aujourd’hui, l’idée qu’un revenu de base est nécessaire pour répondre aux grandes évolutions que connaît notre société (automatisation, accroissement des inégalités, évolution du travail…) avance à travers le monde entier. Récemment, la Finlande a longuement débattu du sujet, les Pays-Bas comme le Canada s’apprêtent à (ré)-expérimenter l’idée et la Suisse a même eu l’occasion de voter sur le principe le 5 juin dernier. 

En France aussi l’idée avance : le rapport du conseil national de numérique consacre une large partie au revenu de base, le CESE (Centre Économique Social et Environnemental) appelle à produire des études sur le sujet, le rapport Sirugue de 2016 sur les minima sociaux lui accorde également une très large place, et, enfin, le Sénat vient de créer une mission d’information sur le sujet (avec des parlementaires de tous bords). Le premier ministre lui-même a déclaré que des débats devaient maintenant s’ouvrir sur le sujet. 

Le Mouvement Français pour un Revenu de Base a depuis longtemps ouvert les débats et a produit de très nombreuses études de faisabilité économique sur le sujet et continue encore d’en produire à l’heure actuelle. Grâce à celles-ci, nous savons désormais qu’il est possible et même relativement aisé de financer un revenu de base en France. Pour autant, nous n’avons encore aucune idée de l’acceptabilité sociétale face à un tel changement de société tant en termes de changement idéologique que structurel. C’est d’ailleurs ce qui est le plus souvent reproché au revenu de base : « qui va faire les sales boulots ? », « Pourquoi les gens continueraient de travailler si on ne les y oblige pas ? », « N’y a‑t-il pas un risque pour l’ensemble de notre société ? »

Toutes ces questions sont bien entendues légitimes et il faut pouvoir y répondre. C’est pourquoi le MFRB se mobilise, en collaborations avec des professionnels, pour tenter d’apporter des premiers jalons d’explication. Il s’agit entre autre de pouvoir cristalliser les différentes postures idéologiques qui entourent le revenu de base et de tenter de voir si quelque chose peut les expliquer. C’est aussi l’occasion de définir des pistes de réflexion qui permettraient de définir au mieux ce qui est vulgairement appelé la « désincitation au travail » et qui, selon certains (comme par exemple le député Christophe Sirugue ou l’ex-ministre du travail Michel Sapin), pourrait être induite par la mise en place d’un revenu de base. De quoi parle-t-on vraiment lorsque l’on parle de désincitation ? Est-ce un fait qui pourrait toucher des métiers facilement identifiables ? Ou bien est-ce plutôt un processus complexe qui s’attache à des visions personnelles du monde du travail ? Et, dans ce cas, peut-on tout de même en définir les grandes lignes ? Toutes ces questions peuvent et doivent obtenir des réponses avant d’aller plus en avant. 

Afin de pouvoir produire une première grande étude sur le sujet, nous avons aujourd’hui besoin de la contribution de chacun d’entre vous. Pour y participer, c’est très simple, il vous suffit de répondre à un questionnaire en ligne.

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Répondre au questionnaire en ligne

Le temps nécessaire pour y répondre peut varier (environ 10 minutes pour une personne ne possédant pas d’emploi et environ 15 – 20 minutes pour une personne en possédant un, cependant il faut compter davantage de temps si vous souhaitez répondre aux questions facultatives). 

S’agissant avant tout d’une enquête sociologique sur un sujet brûlant d’actualité, il est important que tout le monde puisse y participer et donner son point de vue sur la question (que celui-ci soit positif ou négatif). N’hésitez donc pas à partager le lien de cette enquête sur vos propres réseaux.

Ensemble, nous pouvons faire avancer l’idée du revenu de base. 

N.B. : l’étude sera complétée par un questionnaire papier distribué auprès de personnes choisies aléatoirement dans l’ensemble de la France ainsi que par des entretiens semi-directifs menés auprès de publics spécifiques. Les premiers résultats devraient être disponibles dès le mois de septembre. Restez connectés !