Le Sénat vient d’adopter en première lecture la loi « pour le plein-emploi » ; le texte sera examiné à l’automne à l’Assemblée nationale. Il donne naissance à « France-travail » qui inclura Pôle Emploi et renforcera les conditionnalités pour le Revenu de Solidarité Active : tout allocataire de ce minimum vital devra s’inscrire obligatoirement comme demandeur d’emploi ainsi que son conjoint, concubin ou partenaire et devra signer un contrat d’engagement pour un retour à l’emploi. Bref c’est à nouveau le Service du Travail Obligatoire.

Au lieu de transformer cette aide sociale, déjà conditionnée aux revenus et à la situation familiale, en un droit imprescriptible à une existence digne on continue à assujettir davantage encore les allocataires. Considérer que vivre de la charité publique ce serait profiter de l’argent public c’est méconnaitre la réalité quotidienne des personnes qui doivent vivre avec 600 € par mois, sous le seuil de pauvreté, c’est faire preuve d’un profond mépris pour tous ces allocataires qui voudraient bien pouvoir se libérer de la tutelle de l’État, de l’épreuve du guichet quand une administration tatillonne s’immisce dans les recoins les plus intimes de la vie.

Un des impacts négatif de cette loi est d’accroître le non-recours à cette prestation plus durement conditionnée.

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