Le député Benjamin Lucas de Générations.S, a déposé le 5 novembre dernier un amendement qui demande l’attribution des fonds du Service National Universel, pour financer l’expérimentation d’un revenu universel d’existence.

Le Service National Universel est un gâchis de moyens qui ne remplit pas son rôle. L’amour de la République ne se transmet pas dans des casernes mais par la considération et l’émancipation.

Cet amendement se propose donc d’utiliser les fonds du SNU pour expérimenter un Revenu Universel d’Existence pour les 18 – 25 ans, afin de les émanciper et les protéger dans la période de leur vie où la précarité les menace le plus.

Cette proposition fait suite à la suppression des crédits alloués au Service National Universel (SNU), votée par la commission des finances du Sénat dans le cadre du Projet de Loi de Finances 2025, à l’instar de la commission des finances de l’Assemblée Nationale.

En effet, des critiques unanimes – issues notamment de la Cour des Comptes – sur son inefficacité, son coût élevé et son inadaptation l’ont amenée à voter pour sa suppression :

  • Le budget a été réduit à 128,3 millions d’euros en 2025 (soit une baisse de 31,7 millions par rapport à 2024).
  • La mise en place d’une généralisation (pour environ 840 000 jeunes par an) a été jugée irréaliste, et les moyens organisationnels et logistiques insuffisants.
  • Selon la Cour des comptes, la généralisation coûterait entre 3,5 et 5 milliards d’euros par an, soit le double du coût par jeune par rapport à l’expérimentation actuelle. Il est donc impossible de généraliser le dispositif.
  • La participation reste limitée et peu diversifiée.

L’idée d’un engagement obligatoire a aussi été contestée, car jugée paradoxale et inadaptée à la jeunesse actuelle…et des dispositifs comme le service civique ont été proposés comme alternatives pour encourager l’engagement des jeunes.

L’amendement adopté a prévu de réduire les crédits de 100 millions d’euros, tout en conservant 28,3 millions pour couvrir les frais déjà engagés.